- LOCARNO (ACCORDS DE)
- LOCARNO (ACCORDS DE)LOCARNO ACCORDS DE (1925)À l’issue d’une conférence internationale qui réunissait les représentants de la France (Briand), de l’Allemagne (Stresemann), de la Belgique (Vandervelde), de la Grande-Bretagne, de la Tchécoslovaquie et de la Pologne, une série d’accords étaient signés à Locarno en Suisse, les 15 et 16 octobre 1925. Le plus important de ces traités établissait le maintien du statu quo en ce qui concernait les frontières franco-allemande et belgo-allemande sous la garantie de l’Angleterre et de l’Italie. L’article 2 prévoyait que si l’armée allemande réoccupait la zone démilitarisée, les signataires pourraient avoir recours aux armes contre elle. Des conventions d’arbitrage entre l’Allemagne et les autres nations étaient annexées au traité principal, de même qu’un accord entre la France et la Pologne d’une part, la Tchécoslovaquie d’autre part. De façon verbale, on s’entendit à Locarno sur l’évacuation de Cologne et sur l’entrée de l’Allemagne à la Société des nations. Locarno symbolisa l’abandon par l’Allemagne de l’esprit de Rapallo et le retour de celle-ci dans le concert des nations ainsi que la croyance en l’avenir de la paix par la pratique de la sécurité collective. Le système de conciliation et d’arbitrage scellait le rapprochement franco-allemand. Peut-être parce qu’on attendit trop de cette œuvre, on fut d’autant plus sensible à son échec. Hitler, prenant prétexte de la signature du traité franco-soviétique de 1935, mit fin aux accords de Locarno en remilitarisant la Rhénanie le 7 mars 1936. C’est en fonction de ces accords que l’Angleterre et la France auraient dû intervenir en faveur de la Tchécoslovaquie dès 1938 et qu’elles déclarèrent la guerre à l’Allemagne après l’invasion de la Pologne en septembre 1939.
Encyclopédie Universelle. 2012.